
Un frigo nommé
«anti-gaspi»
La famille Dakôté est la porte-parole des organismes communautaires de la région. À travers leurs chroniques, ils vous présentent tout ce que le milieu communautaire peut vous offrir.
Josée Dakôté s’inscrit comme membre au Centre de femmes du Haut-Richelieu. Dès sa première activité, un atelier de cuisine vietnamienne, Josée remarque un frigo nommé «anti-gaspi». Margot, l’organisatrice de l’activité, l’invite à aller fouiller dedans. Elle lui explique que le Centre a un nouveau partenariat avec le CAB de Saint-Jean et la Saint-Vincent-Paul de Saint-Jean, deux organismes aidant la population à s’alimenter à peu de frais ou gratuitement. Grâce à cette nouvelle alliance, le centre réussit à nourrir plusieurs femmes chaque semaine.
Josée ouvre la porte du réfrigérateur et découvre du lait, des œufs, des jus, des bananes et des tomates. Quel bonheur! Même si elle ne prend que quelques éléments, afin d’en laisser aux autres, Josée se sent extrêmement choyée et soulagée. En effet, ces quelques ajouts à son menu lui permettront d’économiser quelques précieux dollars, ce qui soulage son cœur de jeune maman de deux enfants.
Elle n’est pas la seule à vivre ce genre de sentiment. En effet, les femmes sont les plus touchées par l’inflation dans les épiceries. Bien qu’elles soient souvent responsables des repas, elles ont un salaire moyen inférieur à celui des hommes, ce qui les rend d’autant plus vulnérables à de telles hausses. Des études récentes démontrent que l’écart entre les genres en matière d’insécurité alimentaire s’aggrave.
Comme le Regroupement des cuisines collectives du Québec, un partenaire du Centre de femmes, nous demandons au gouvernement de déposer un projet de loi-cadre sur le droit à l’alimentation. Cette loi garantirait à toute personne, sans discrimination et dans le respect de sa dignité, un accès physique et économique stable à une alimentation adéquate et respectueuse de la biodiversité.