Chronique de la CDC HRR
Je suis marraine d’allaitement chez Lactéa, un organisme communautaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, dont la mission est de soutenir l’allaitement. Cela m’a fait réaliser à quel point le soutien moral est important. Comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un processus mécanique, mais qu’il y a de fortes composantes mentales et hormonales dans le processus d’allaitement qui sont essentiels.
L’allaitement, c’est parfois comme Voldemort dans Harry Potter. C’est la chose dontonnedoitpasprononcerlenom. Si tu allaites, tu auras des commentaires et tu seras jugé. Si tu n’allaites pas, ce sera la même chose.
J’ai trop souvent entendu : « Mon médecin m’a dit que je n’avais pas assez de lait », « Tu allaites encore, voyons ça n’a pas de bon sens! », et j’en passe.
Mon expérience, avec ma fille de bientôt 12 mois, m’a appris sur ce qu’est réellement l’allaitement. C’est en fait un don de soi, une connexion unique avec son enfant, un miracle. Mon corps est en mesure de produire la nourriture parfaitement adaptée pour mon bébé, en même temps qu’offrir la source de réconfort ULTIME. Ceci n’est cependant pas sans effort. Ce n’est pas facile d’allaiter, surtout au début.
Dans les premiers jours de vie de ma cocotte, j’ai constaté à quel point cela pouvait être difficile et à quel point on pouvait se sentir seule. Je déplore parfois le manque de ressources ayant les compétences nécessaires pour aider les femmes, notamment en milieu hospitalier. Non seulement d’avoir les bonnes connaissances, mais aussi d’offrir le support moral nécessaire.
Si je pouvais souhaiter une chose à toutes ces mamans allaitantes, ce serait d’être en mesure de recevoir l’aide et le soutien sans jugement et sans pression de performance de la part de tous : parents, amis, médecins, etc., comme je l’ai reçu chez Lactéa. Témoignage de Marianne St-Amour, marraine d’allaitement.